Virginie Thomas - SOPRANO
Il y presque 15 ans, William Christie me proposait de rejoindre le chœur des Arts Florissants pour la production d’Armide de Lully au Théâtre des Champs-Élysées. Il me confia également le rôle de la Nymphe… Depuis ce moment marquant, ma carrière d’artiste lyrique dans de prestigieuses formations telles que Pygmalion, le Chœur de Chambre de Namur, Marguerite Louise, m’a amenée à interpréter les rôles de Bergères, Suivantes, Muses et Nymphes ! Ce projet est donc un hommage à tous ces personnages ô combien attachants qui accompagnent ma carrière d’artiste lyrique.
La Nymphe, personnage surnaturel et bienfaisant, a très souvent un rôle bref dans l’opéra baroque français. Il était traditionnellement confié à un coryphée de la troupe des chanteurs de l’Académie royale de musique. Souvent personnage léger et libre, baptisée Naïade, Dryade, ou Néréide, la Nymphe est la voix de la raison et de la sagesse (malgré des paroles en apparence naïves) qui s’oppose aux rôles de la tragédie, tourmentés par la passion. Cependant, compositeurs et librettistes font parfois le choix de mettre la Nymphe au centre de l’histoire, et de la confronter à ces mêmes passions amoureuses : Aréthuse, Scylla, Ismène…
Avec la complicité du musicologue Benoît Dratwicki, de la claveciniste Béatrice Martin, du violoniste Emmanuel Resche-Caserta et de mes collègues et amis musiciens, j’ai voulu mettre en lumière les multiples facettes de ces nymphes par un florilège d’extraits d’opéras, en partie méconnus, de compositeurs tels que Lully, Desmarest, Colin de Blamont, Francœur, Rebel, Mondonville, Rameau. Quelques pièces pour clavecin de François Couperin et Jean-Philippe Rameau complètent ce programme. Un programme intimiste et aux multiples facettes.
DISTRIBUTION
Virginie Thomas, dessus
Emmanuel Resche-Caserta, Patrizio Germone, violons
Christophe Robert, Maialen Loth, altos
Elena Andreyev, violoncelle et basse de violon
Alexis Kossenko, Gabrielle Rubio, traversos
Neven Lesage, Jon Olaberria, hautbois
Josep Casadella , basson
Etienne Galletier, théorbe
Béatrice Martin, clavecin
Maud Gnidzaz, Juliette Perret, Anaïs Bertrand, dessus
crédit photos : Ken Yoshida